UE: Crise en Ukraine et Ghaza
Question de stature d’hommes politiques.
Bruxelles le 01 septembre 2014.
IL y a une question fondamentale que pose la crise en Ukraine. Pourquoi l’UE persiste-t-elle à entretenir cette situation tout en sachant que c’est à l’encontre de ses intérêts et que la Russie défendra becs et ongles son territoire. Les uns pensent que c’est la stature des hommes politiques européens alors que d’autres croient que c’est une stratégie globale visant à relever les défis de l’économie et de la démographie mondiale.
En effet, en l’espace de quelques mois l’entêtement de l’UE à vouloir intégrer de force l’Ukraine a mis le monde face à une crise d’une gravité qui la met au bord d’une guerre mondiale. De sommet en sommet, les dirigeants de l’UE tentent de pousser la Russie sur ses derniers retranchements en prenant des mesures restrictives et des sanctions.
Lors de ce dernier sommet les dirigeants européens ont donné l’impression de mesurer l’ampleur et l’importance de leur précipitation à sanctionner la Russie. Visiblement sonnée par les informations faisant état de l’entrée des troupes russes à l’est de l’Ukraine, l’UE va se donner un délai de réflexion d’au moins une semaine avant d’imposer des sanctions supplémentaires contre Moscou.
Toutefois, le conseil a réitéré ses précédentes déclarations condamnant l’annexion de la Crimée. Il a également condamné « l'afflux croissant dans l'est de l'Ukraine de combattants et d'armes en provenance du territoire de la Fédération de Russie ainsi que l'agression des forces armées russes sur le sol ukrainien ». Bruxelles demande à Moscou de retirer immédiatement l'ensemble de ses moyens et forces militaires d'Ukraine. L'Union européenne rappelle qu'il faut trouver d'urgence une solution politique durable fondée sur le respect de la souveraineté, de l'intégrité territoriale, de l'unité et de l'indépendance de l'Ukraine. De l’autre côté de la balance, les dirigeants européens ont rappelé l’importance des pourparlers trilatéraux engagés entre l'Union européenne, l'Ukraine et la Fédération de Russie sur les questions pratiques se rapportant à la mise en œuvre de l'accord d'association/ALE approfondi et complet ainsi que des discussions relatives à l'énergie. Le Conseil européen appelle toutes les parties à entretenir cette dynamique afin d'obtenir des résultats concrets dans les délais convenus. Il appelle aussi toutes les parties à soutenir et à faciliter un transport stable et sûr des sources d'énergie, en particulier du gaz. On voit bien que les dirigeants européens ne savent pas où donner de la tête rupture ou pas
Sur un tout autre registre, et sur la question fondamentale de la région du Moyen-Orient, l’UE a de nouveau réitéré son soutien inconditionnel à Israël. En effet rappelons que les précédentes conclusions des conseils précédents avaient indiqué qu’Israël avait le droit de défendre sa population tout en condamnant fermement les tirs de roquette du Hamas. Cette fois-ci, les dirigeants européens vont plus loin encore en demandant que la population Ghazaouie soit désarmée. En effet les conclusions du sommet du 30 aout 2014 indiquent « L’UE demande qu'il soit mis un terme à la menace que le Hamas et les autres groupes radicaux actifs à Gaza constituent pour Israël. Cela devrait s'accompagner d'une surveillance et d'une vérification de la part de la communauté internationale afin de garantir la pleine mise en œuvre d'un accord global. Tous les groupes terroristes présents à Gaza doivent déposer les armes », déclare le conseil européen.
Par cette conclusion, les dirigeants européens ont clairement montré leur cécité. Car d’un côté on a un Etat super militarisé, puissance nucléaire avec 200 ogives nucléaires menaçant la sécurité de la région et du monde soutenu par la plus grande puissance militaire de la planète et de l’autre côté un peuple désarmé avec la seule volonté de résister. Qui est menacé donc ? Que les dirigeants européens soumis au diktat du pouvoir et des postes à pourvoir affichent leur position franchement sans se cacher derrière des déclarations sibyllines. De toute façon, tout le monde le sait. Maintenant c’est à l’histoire de juger la faiblesse des dirigeants de cette planète.